Dix ans d’alcoolisme, trois ans de dépendance au crack, James, après la désintoxication physique, est en prison. Quand il sortira il ira retrouver Lilly. Il l’a connue à la clinique, en est amoureux, lui téléphone tous les jours. Il a aussi rencontré un redoutable caïd, Leonard, qui est là chaque fois qu’il en a besoin, qui l’a réconcilié avec sa famille, lui dit de s’accrocher, le surveille de loin en loin. Il est délinquant, alcoolique, toxicomane lui aussi. James est devenu le fils qu’il n’a pas eu, “Mon Fils”. Ils parlent, rient, pudiques, s’épaulant tous deux. Mais Lilly s’est pendue le jour où il allait la rejoindre. James pleure, serré dans les bras de Leonard. Chicago, Los Angeles, Hollywood, énormes bouffes, fêtes, c’est l’histoire d’une amitié dangereuse que James refuse parfois voulant s’en sortir seul. Après Mille morceaux (N.B. juil. 2004), récit quasi-autobiographique d’une cure de désintoxication, James Frey redit ici cette lutte de tous les instants pour ne pas replonger. Mon ami Leonard est l’histoire d’une relation profonde, oscillant sans cesse entre détresse et espoir, que l’auteur assène d’une écriture syncopée, lancinante.
Mon ami Leonard
FREY James