Lui, pianiste de jazz, part pour une tournée mondiale d’un mois, elle, dessinatrice, reste à Paris auprès de Tess, leur fille de quatre jours. Chacun écrit à l’autre des lettres jamais envoyées, leur permettant d’exprimer leur amour, d’exposer leurs sentiments, non-dits ou frustrations. D’autres personnes, dans leurs courriers, apportent une vision différente et un complément d’informations sur la relation du couple. Mais une rencontre bouleverse leur vie, mettant en danger la survie de leur mariage. Comme dans son premier ouvrage (Chambre 2, NB septembre 2013), Julie Bonnie traite de l’accouchement, de la maternité, du lien fusionnel entre mère et nouveau-né, mais laisse également une grande place à l’art – ici le piano. Cet échange épistolaire montre la grande solitude de chacun des époux, leur réaction différente à cette naissance qui bouleverse le couple. La femme s’inscrit dans le présent, totalement centrée sur son nourrisson et sur la réappropriation de son corps ; l’homme quitte la maison, se cherche dans son art et se tourne vers son passé… Avec une extrême sensibilité, l’auteur réussit admirablement ce récit de l’intime qui frôle le fantastique. Écrit dans un style poétique et fluide, voici un très beau roman d’amour qui touche profondément. (B.D. et B.Bo.)
Mon amour,
BONNIE Julie