Mon boa Bob

Pour son anniversaire, le petit garçon reçoit de son père enthousiaste un boa. Il est ravi – sa mère un peu moins. Mais sa frayeur à l’ouverture de la cage diminue quand elle découvre que ce boa bien élevé sait s’exprimer, formant des mots avec son long corps. Il dit s’appeler Bob, et conseille de rester relax. Effectivement, pourquoi s’inquiéter? Ce serpent est parfait : il ouvre les portes, fait la cuisine, gobe les mouches, retrouve les objets égarés dans la maison, aide l’enfant pour ses devoirs, sort le chien…

Difficile de rêver d’un meilleur animal domestique! L’auteur pousse à l’extrême le contraste entre l’image souvent péjorative des serpents et la perle qu’il présente dans cette histoire malicieuse. Qu’il sache écrire est une première surprise de taille ; la suite est à l’avenant, quitte à en rajouter dans le panégyrique! Les dessins de Serge Bloch, fins traits noirs sur fond blanc, rehaussés de touches de rouge et de vert, situent les exploits de ce boa peu ordinaire dans un New York multiculturel, dont la silhouette s’esquisse par une fenêtre ou derrière la longue silhouette de l’animal, mise en valeur par un format à l’italienne. Ils ajoutent leur charme à l’humour de cette délicieuse chronique.