Mon chien qui pue

Alfred est un chien formidable que son jeune maître adore. Il le suit partout, joue avec lui, le console : un véritable ami. Seulement voilà, il y a un problème avec Alfred, il pue horriblement. Impossible donc de le câliner, de lui lire des histoires et comment envisager le probable déménagement à New York et un voyage en avion ? Le petit garçon utilise les grands moyens et, après plusieurs tentatives, son chien sent enfin bon, tellement bon qu’il finit par devenir quelconque et ennuyeux, préoccupé de ne pas se salir !

L’illustration au crayon de couleur joue sur le côté ébouriffé du chien, son look très spécial, la jubilation des situations de puanteur et un côté très sage avec des pages bien aérées et blanches, à l’image des rêves de propreté. Le texte de son côté ne se prive pas de jongler avec les mots qui tournent autour des mauvaises odeurs, sans excès pourtant, histoire de déclencher les réactions de plaisir des enfants. L’air de rien, le livre pose aussi le problème de l’identité, de la personnalité. Chacun son parfum et un chien est un chien.(A.-M.R.)