Hans Küng prend très jeune conscience de sa vocation religieuse. Il fait ses études au Collegium Germanicum de Rome puis à l’Institut Catholique de Paris. À trente-deux ans, il devient titulaire de la chaire de théologie fondamentale à Tübingen, dont il sera destitué en 1979. Ses nombreux écrits et conférences le font très rapidement connaître d’autres théologiens “progressistes” comme Congar et Barth, mais lui attirent des critiques de plus en plus vives du Vatican. Nommé expert au Concile qui s’ouvre en 1962, il y retrouve Ratzinger. Partisan de nombreuses réformes, il regrette l’insuffisance, à son goût, des avancées du Concile et la prééminence de la Curie. Que l’on partage ou non les idées de Küng, ces mémoires révèlent un homme de conviction, d’une intelligence aiguë, capable d’appréhender des questions complexes dans leur globalité et en toute liberté. Malheureusement, son ton virulent et surtout sa hargne envers la papauté, déjà signalés dans Le Christianisme (NB février 2000), desservent l’objectivité du propos, que le lecteur informé des questions théologiques pourra lire d’une manière critique.
Mon combat pour la liberté : mémoires
KÜNG Hans