Un chercheur Ă la retraite, repliĂ© sur lui-mĂȘme et dont la vie nâest rythmĂ©e que par la visite de sa femme de mĂ©nage, voit sa tranquillitĂ© bousculĂ©e par la reconnaissance tardive dâune de ses dĂ©couvertes scientifiques. Ă lâidĂ©e dâaffronter une rĂ©ception donnĂ©e en son honneur, il ressent un certain dĂ©sarroi, puis une angoisse profonde. Des souvenirs douloureux resurgissent et il est dĂšs lors « habitĂ© du sentiment que quelque chose est allĂ© de travers » dans sa vie.
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VĂ©ronique Bizot dĂ©crit avec justesse et un humour Ă la fois acerbe et tendre les liens familiaux distendus, mĂ©lange de non-dits, de rancoeur et d’affection maladroite. AprĂšs ses deux recueils de nouvelles (Les sangliers, NB juillet 2005 et Les jardiniers, NB mai 2008), elle livre ici un premier roman un peu amer. Dans ce rĂ©cit oĂč elle dresse le bilan dâune vie, elle confirme son talent.