Les jours d’hiver sont longs, et le grand-père (mort) manque beaucoup à sa petite-fille. Elle imagine qu’il serait devenu ours, et main dans la patte, ils sortent dans la foret, à la recherche du printemps. Une taupe leur montre le chemin sous la terre. Grand-père ours croque une graine de printemps, renvoie la petite à la maison, et s’endort paisiblement. Au printemps, il est devenu un joli arbre fleuri.
Grâce à son imagination, l’enfant aux grands yeux revit sans doute les promenades qu’elle devait faire avec un cher grand-père. La transformation en ours a été éveillée par la phrase de Maman, « les morts hibernent longtemps ». Ce Grand-père imaginaire qui se trouve bien sous la terre, et la renvoie au chaud, à la maison, a la double fonction d’apaiser une crainte sur le sort des morts et d’affirmer qu’elle-même doit vivre – le printemps va revenir. L’image, en crayonnés sobres et évocateurs, le montre avec force.