Mon heure viendra

VOGT-OSTLI Nina

Hans Petter, 15 ans, vit avec sa mère qu’il méprise un peu. Diagnostiqué surdoué, il s’estime plus intelligent que tous, excepté son père, mais fait profil bas au collège afin d’échapper aux persécutions d’Andreas, la terreur des lieux. Malgré cela, celui-ci reprend son harcèlement. Englué dans sa peur et son humiliation, Hans Petter le solitaire passe son temps libre sur l’ordinateur. Il reçoit un message d’une certaine Fera, qui souhaite discuter avec lui. Elle affirme vivre dans le futur, en l’an 367 après la Catastrophe. Hans Petter pense qu’elle s’affabule mais s’attache à elle.Le frisson du fantastique est secondaire dans ce roman original qui pose la question de l’origine du mal, et aborde les thèmes de l’éducation, du rapport entre la société et l’individu, du libre-arbitre : l’an 367 ressemble à un Meilleur des mondes où tout est sous contrôle. Dans un climat de malaise, on suit les réflexions du héros-narrateur, son obsession à échapper à son persécuteur, son évolution sur une pente dangereuse. Entre attachement pour lui (son vécu est difficile) et répulsion (il est finalement peu sympathique), on assiste à ses choix, entre décisions conscientes et réflexes de survie. Quels seront-ils à l’avenir ? Selon sa sensibilité, on estimera ou non la fin ouverte. (M.D. et M.T.)