Câest lâheure du thĂ©, ou du cafĂ©, le regard sâĂ©vade par la fenĂȘtre ouverte sur un coin de ciel bleu et les branches dâun arbre balayĂ©es par le vent. Lâhomme assis Ă sa table se souvient du jardin de son enfance, terrain de foot avec son pĂšre, cimetiĂšre des animaux familiers, royaume imaginaire oĂč une simple flaque devenait ocĂ©an.
Lâherbe pousse dans le salon, un enfant se balance au plafond, un souffle de poĂ©sie et de surrĂ©alisme Ă©vite toute nostalgie et donne lĂ©gĂšretĂ© Ă cette Ă©vocation sĂ©duisante, aux teintes rouge, ocre jaune et verte de lâautomne. Le rĂ©el et lâimaginaire se mĂȘlent avec talent, si proches de cette capacitĂ© quâont les enfants de faire de rien un empire.