Silence, un garçonnet est profondĂ©ment endormi, avec sa peluche, un lapin, qui, lui, ne dort que dâun oeil et prend la parole. Il raconte qu’il possĂšde un monstre trĂšs vilain qui tire la langue, « comme ça », pique des colĂšres, dit non Ă tout, tape son petit frĂšre, avec dessins explicites Ă lâappui ; câest bien son monstre, un lapin rouge aux cornes diaboliques qui lui fait faire toutes ces bĂȘtises.
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« Ce nâest pas moi, câest lui » : lâalibi proposĂ© par Marie Sellier semble excellent, avec ce doudou, si vivant, croquĂ© avec humour au milieu des assiettes qui valsent sur un Ă©pais papier crĂšme. Bien sĂ»r le garçonnet profondĂ©ment endormi, blotti sous la couverture revoit sa journĂ©e en rĂȘve mais sous les traits du lapin-doudou qui porte son pyjama Ă pois. Il est Ă craindre que la double transposition complique inutilement la lecture ; dâautant que, chez lâenfant, lâimage est premiĂšre, et le lapin qui tire une langue bien rouge (comme le ferait son monstre), câest forcĂ©ment lui, le monstre.