Un petit garçon décrit le monstre avec qui il est obligé de vivre. Il est énorme et le suit partout. Il l’étouffe. Papa et maman ne sont d’aucun secours car en leur présence, comme par hasard, le monstre disparaît. La bête devient de plus en plus oppressante, isole l’enfant en l’empêchant même de jouer avec ses amis, Un jour le monstre devient si gros que le petit garçon craque et se confie à sa grand-mère.
Sous une apparente naïveté – l’histoire est racontée très simplement avec des mots d’enfant – cet album traite de l’anxiété avec justesse. L’angoisse est personnifiée dans cette image de monstre à la bonne bouille qui grossit de plus en plus. On comprend qu’il empoisonne la vie de l’enfant mais il ne fait pas peur au lecteur : on peut le regarder en face. C’est par la parole que l’enfant va se libérer de l’emprise de son monstre. Servie par une illustration très claire qui joue de l’opposition enfant/monstre, cet album peut servir à comprendre et apaiser ses peurs. (F.E)