Mon nom est Dieu

PETERSEN Pia

Morgane, journaliste française à Los Angeles, rencontre un SDF qui dit s’appeler Dieu. Il la poursuit jusqu’à ce qu’elle accepte d’écrire sa biographie. Elle l’héberge, essaie de le protéger d’un certain Jansen qui, ayant fondé une église-secte, jette son dévolu sur Lui. En effet, Dieu a des pouvoirs extraordinaires, déclenchant des tremblements de terre lorsqu’il est en colère, allumant le feu grâce à son aura. Il découvre les êtres humains, essaie de vivre comme eux et de les comprendre, bien qu’ils lui semblent ingrats et sévères à son endroit… Dans Un écrivain, un vrai (NB février 2013), Pia Petersen s’interrogeait sur la création littéraire et les dangers du journalisme. Ici, sa réflexion romanesque porte sur l’existence de Dieu et des religions – alors que son héroïne n’est pas croyante –, sur le monde moderne et ses excès, sur le métier d’écrivain qui permet de rendre réels les mythes les plus étranges. Très peu crédible au début, le personnage de Dieu finit par prendre corps d’une manière assez sympathique. L’action, un peu chaotique, piétine par moments, et le scénario, sur une idée pourtant originale, ne décolle guère du quotidien. Beaucoup de questions, peu de réponses.