Mon nom est Trollaukinn (Varulf ; 2)

BONNEVAL Gwen de, PIETTE Hugo

Au moyen âge, dans un village scandinave, la nuit venue, des attaques répétées de bêtes sauvages sèment la terreur. Les enfants ont découvert qu’ils sont à l’origine de cette folie meurtrière ; par leur dédoublement nocturne, ils tuent leurs propres parents. Pour s’éloigner de l’esprit qui les possède, ils fuient le village, guidés par un étrange guerrier borgne, Thorsteinn qui ne fait pas l’unanimité au sein du groupe. Quelle promesse le pousse à les abandonner chez Groa la géante et quel lien mystérieux le lie au jeune Gisli ? Écoutons ce que l’esprit a à dire.

Deuxième tome d’un diptyque, ce récit fantastique cruel et angoissant surfe sur le thème du loup-garou (Varulf en scandinave), mais aussi celui de l’adultère. Le scénario complexe dénoue les fils d’une terrible vengeance dont la sorcellerie est l’alliée. Le rythme est lent, il permet de s’attacher davantage à la psychologie de ces gamins perdus, taraudés par cette malédiction inique. Le désarroi du groupe, fragilisé par les dissensions, est palpable. La palette est sourde, le décor dépouillé, la ligne claire, le dessin est empreint d’une certaine naïveté.