« Mon oiseau, c’est mon oiseau, mais il n’est pas vraiment à moi ». C’est un oisillon blessé que l’enfant a ramassé au pied d’un arbre, doux et douveteux, le coeur palpitant. Il vient picorer dans sa main, il vole, il chante. L’enfant et l’oiseau se comprennent. Pourtant un jour, il s’envolera plus loin pour vivre pleinement sa vie d’oiseau.
Un texte court, poétique, pour cette déclaration d’amour dans le respect de l’autre. Une amitié gratuite, sans possessivité, profonde qui se déroule dans un décor bucolique où le narrateur n’apparaît qu’une fois, de dos, dans l’image. Sur un beau support papier l’oisillon tout noir aux grands yeux innocents, avec un faux air d’un Caliméro sans coquille, volette dans une forêt d’arbres et feuilles automnales superbement reproduites au pochoir, dans une déclinaison de nuances de vert/brun/rouge. Un très bel album, attachant, sensible et délicat.