Le jeune Camille Razzi, fils d’un photographe en vogue, vient de commencer à travailler dans l’agence de pub de son beau-père. Responsable d’une fête qui a mal tourné, le père de Camille se retrouve au ban de sa profession. D’abord indifférent, le fils s’émeut de la détresse paternelle et, entre Cannes, Deauville et le Grand Palais, décide de venger l’honneur perdu de son géniteur.
Lionnel Chouchon connaît parfaitement le monde dont il parle et les traîtrises qu’il recèle (cf. L’homme qui ne supportait pas les infos, NB avril 1997). Fondateur de festivals de cinéma, dont celui de Deauville, il décrit les organisateurs de fêtes, les fabricants d’idoles, les rumeurs et le culte du clinquant, avec truculence et jubilation, mais en forçant le trait. Le rythme de la vengeance s’accélérant, le lecteur se laisse emporter, et passe un assez bon moment.