Quand papa loup des villes rencontre papa loup des bois, que peuvent-ils bien se raconter ? C’est le début d’une joute verbale drôle et fleurie où chacun des lascars, sous les yeux attentifs et admiratifs de leurs fils respectifs, tente de prouver à l’autre qu’il est, bien entendu, le meilleur. La discussion tourne vite à l’orage, les enfants s’en mêlent et se battent. Comment se sortir de cette belle pagaille ? C’est aux fistons que revient le fin mot de l’histoire : ils sont forts, nos pères… surtout le mien !
L’originalité de l’album vient de la répartition du travail entre les auteurs : chacun s’est attribué le dessin et l’écriture d’un des duos père-fils ; pour Frédéric Kessler, les loups des villes et pour Édouard Manceau, les loups des bois. Cette méthode souligne à merveille les caractères contrastés et les désaccords qui définissent chaque famille : d’un côté les snobs et prétentieux, de l’autre, les bourrus et grossiers. L’album est vif, rythmé et plein d’humour. Les illustrations très expressives s’accordent parfaitement au texte composé de dialogues qui confrontent registre familier et registre soutenu.