Guerrino était en effet très beau, il vivait à Brescia avec sa femme Leonilde et leurs deux enfants, Camilla et Nicola. Celui-ci a neuf ans, il sait que son père est mort, mais partage toujours avec lui ses rêves de cyclisme et de football. Il revit ainsi les instants magiques de son enfance en même temps qu’il s’adapte à sa nouvelle condition d’orphelin adopté par les habitants de son quartier. Il commence à s’interroger sur ce que signifie « ne plus être là » et, persuadé que Guerrino a seulement disparu, il part à sa recherche. C’est le premier roman de Francesco Savio, libraire et lecteur chez un éditeur à Milan. Le récit de Nicola, le jeune narrateur, émeut par sa façon touchante de décrire la maladie puis la disparition d’un père dont la puissance tutélaire disparaît au fil de son affaiblissement, mais qui conserve l’amour inconditionnel de et pour son fils. La vie quotidienne, le chagrin de la mère, les amitiés sont décrites avec humour, poésie et réalisme. Si le propos de l’ouvrage est la représentation de l’amour filial, alors ce but est bien atteint avec une efficacité tendre et mélancolique.
Mon père était très beau
SAVIO Francesco