Mon père, ma mère et Sheila

On se dit que Sheila dans cette histoire de famille, c’est probablement un chat ou quelque autre animal domestique. Pas du tout, c’est bien la chanteuse dont l’auteur, enfant, était un admirateur inconditionnel. En de courts paragraphes, il écrit sa biographie, la sienne, pas celle de Sheila. Fils aîné d’un couple assez banal qui finira par divorcer, il décrit la vie quotidienne, son homosexualité très précoce, ses relations avec ses parents, sa famille, ses grands-parents notamment, ses camarades, son essor professionnel dans la coiffure. Pourquoi avoir baptisé « roman » son histoire personnelle sinon comme un masque. C’est assez bien écrit mais sans grand intérêt. Si ce court récit est d’abord agréable à parcourir, on s’en lasse bien vite. C’est le premier livre d’Eric Romand, déjà coauteur d’une pièce de théâtre. Attendons sa prochaine oeuvre, pourquoi pas une fiction ? Car ses qualités d’écriture sont réelles. (E.G. et J.M.)