Mon père sur mes épaules

Metin Arditi, né en Turquie, fils d’un brillant homme d’affaires juif, vit aujourd’hui en Suisse. Après une carrière d’ingénieur et d’industriel, il est devenu un écrivain prolifique (L’enfant qui mesurait le monde, NB octobre 2016). Au vingtième anniversaire de la mort de son père, il s’interroge sur ce que furent leurs relations et sur ce qu’elles auraient pu être. Parfois déçu, il l’a toujours admiré malgré son absence et le peu de chaleur de la cellule familiale. Faisant surgir des souvenirs qui rouvrent certaines plaies, Metin Arditi évoque sa vie de petit garçon à Istanbul, au sein d’une famille cosmopolite et polyglotte, ses onze années d’internat à Lausanne, où il fut amoureux de Géraldine Chaplin et où il devait se contenter d’une lettre mensuelle du chef de famille. Celui-ci était-il « froid et distant » ou « gauche et touchant » ? « Aurais-je changé ma vie si le rapport au père avait été différent ? » Une réflexion autobiographique de qualité. (D.A. et L.D.)