Les yeux fermés, madame la taupe explore une longue galerie qui révèle à chaque détour un nouveau trésor : des cailloux ronds empilés comme des cairns, des sources d’eau chaude, des vases précieux, des statues de guerriers, des palais enfouis ou des montagnes d’or. Mais aucun d’entre eux ne vaut celui qu’elle cherche aveuglément : « son » trésor, son enfant…
Une courte phrase en page de gauche, une longue suite d’images pleine page à droite : la promenade, pleine d’imprévus, évoque une succession de d’objets qui, à travers une présentation imaginaire, font de lointaines allusions à la botanique, à l’archéologie… Les scènes sont dessinées à fleur de sol, permettant de voir suivre l’animal sous terre tandis qu’un paysage sans cesse renouvelé défile en couleurs nuancées, dans des images finement traitées, rehaussées de collages de photos d’arbres ou d’objets urbains. Une quête à l’expression complexe pour une chute très affective qui s’adresse à des tout-petits : ils seront désorientés par des notions et un déroulement qu’ils ne peuvent pas assimiler.