Monde perdu

MELO Patrícia

Avec une lucidité implacable, Patrícia Melo n’en finit pas d’ausculter le Brésil sous toutes les coutures. Déjà dans Le diable danse avec moi (NB juin 2005) elle montrait les disparités de la société brésilienne. En mettant en scène un tueur professionnel en cavale depuis dix ans, elle fait une satire plutôt cinglante du Brésil. Son héros, Máiquel, revient à São Paulo pour voir sa tante Rosa, mais il arrive une heure après sa mort. Des souvenirs remontent à la surface. Il a une fille Samanta, mais Erica la mère de l’enfant l’a emmenée avec elle : elles se sont enfuies avec un pasteur évangéliste. Il contacte un détective et part à la recherche de sa fille.  Commence alors une course-poursuite, un peu répétitive à la longue, à travers le Brésil en passant par la Bolivie. À un rythme haletant, l’auteure, par ses phrases courtes et incisives, révèle une misère humaine faite de corruption, de sexe, de trafic de drogue, de sectes… Un Monde perdu.