Monsieur

GARY Alexandre Diego

Assis à côté d’un inconnu sur un banc devant Notre-Dame de Paris, un homme lui raconte son histoire d’amour fou pour une bombe sexuelle qui a bouleversé sa vie, excepté son travail à la Banque de France. Il se retrouve supporteur du PSG, perturbe par ses exploits amoureux les habitants et la gardienne de son immeuble bourgeois, vit selon les recommandations farfelues des magazines féminins que dévore sa belle. Un certain temps passe jusqu’à ce que… Pour la confession de cette aventure délirante, l’auteur (S. ou l’espérance de vie, NB juillet-août 2009) a choisi une langue soutenue, coupée parfois de dialogues lexicalement incorrects, mais aussi de jeux de mots, calembours, allusions littéraires ou historiques, énumérations ou exagérations dignes de San-Antonio. Le contraste est drôle. C’est le récit, quasi logorrhéique, de moments héroïcomiques, assorti de réflexions sur le déroulement des opérations, si l’on ose dire… À moins qu’il s’agisse de l’expression de la difficulté contemporaine à trouver un amour sincère ? Malgré la légèreté du sujet, ce procédé emporte le lecteur. (B.T. et E.B.)