Monsieur Matisse

VAN HAERINGEN Annemarie

TrĂšs ĂągĂ©, Monsieur Matisse tombe malade. À l’hĂŽpital, la blancheur de sa chambre lui fait peur : serait-il mort ? Vite, il rĂ©clame peinture et pinceau. Mais mĂȘme avec un pinceau-canne Ă  pĂȘche, impossible de mettre de la couleur sur les murs. De retour chez lui, clouĂ© dans un fauteuil roulant, il n’abandonne pas la partie. Plus de pinceau ? Alors des ciseaux ! Une assistante, perchĂ©e sur une Ă©chelle, se dĂ©place pour composer, selon ses consignes, un mur de formes dĂ©coupĂ©es : fleurs, fruits, oiseaux
 et mĂȘme une sirĂšne crĂ©Ă©e par le hasard d’un coup de vent. Ainsi se construit La perruche et la sirĂšne. Les dĂ©coupages de Matisse sont proches des enfants. Outre cet univers joyeux et colorĂ© qui donne envie de prendre papier et ciseaux, c’est l’amour de la crĂ©ation artistique, l’ardeur au travail, le dĂ©fi lancĂ© Ă  la maladie qui offrent une belle leçon de vie. Ces couleurs Ă©clatantes qui font oublier l’approche de la mort sont respectĂ©es dans l’ouvrage. L’idĂ©e de prĂ©senter l’oeuvre en quatriĂšme de couverture est surprenante. (A.-M.R.)