Monsieur Mozart se réveille

De nos jours, un beau matin, Mozart se réveille dans un lit inconnu aux draps parfumés. Pourtant, il se souvient de Constance à son chevet en 1791… Sitôt levé, il découvre les merveilles d’un monde nouveau. Son premier soin : griffonner fiévreusement des partitions. Jeté à la rue dans une Vienne transformée, il joue dans les restaurants et les cabarets sur les nouveaux « pianoforte », découvre Strauss, Tchaïkovski et s’enthousiasme pour le jazz. Il compose sans arrêt, commence à être connu quand sa véritable histoire le rattrape. Ce premier roman d’Eva Baronsky décrit un Mozart moderne qui ressemble énormément à l’« Amadeus » du film de Milos Forman : fantasque, excessif, égoïste, génial, habité par la musique qui l’absorbe complètement, mais qui a besoin aussi d’aimer et d’être aimé. Le livre fourmille des aventures imaginaires de cet homme aux multiples facettes, un peu fou peut-être, qui ne terminera jamais son Requiem. Parmi les multiples anecdotes, il en est une qui réjouira les apprentis-pianistes : Czerny est un Noir, barman dans un cabaret ! Dommage que ce récit décalé traîne un peu en longueur.