1965, Montefiorino en Ămilie-Romagne, une petite ville prĂšs de Bologne : cinq amis, cinq Ă©tudiants petits bourgeois partageant les mĂȘmes idĂ©aux de justice sociale fondent un groupe rĂ©volutionnaire : « la mano ». Aristofane, le plus aisĂ© dâentre eux, le plus extrĂȘme, les pousse Ă lâaction. La premiĂšre – lâincendie dâune grange – aurait pu faire une victime humaine. La seconde â des bombes Ă eau – est plus potache. La troisiĂšme â lâexplosion dâune voiture â les fait prendre au sĂ©rieux. La quatriĂšme â un meurtre dĂ©libĂ©rĂ© dâAristo – divise le groupe qui sâĂ©parpilleâŠ
Lâhistoire est contĂ©e en voix off quarante cinq plus tard par lâun dâentre eux, mĂ©decin, Ă©tabli Ă Paris. Que sont devenus Aristo, Dina, Pietro et la belle RaffaĂ«lla quâil aimait ? Comment le groupe de copains a-t-il basculĂ© dans la violence ? Tel est le thĂšme de ce premier tome – dâune sĂ©rie annoncĂ©e en trois â qui dĂ©crit patiemment et agrĂ©ablement ces personnages en quĂȘte dâeux-mĂȘmes dans lâItalie Ă lâorĂ©e des annĂ©es de plomb (1970-1980). Le dessin semi rĂ©aliste au trait anguleux et aux couleurs douces Ă dominantes ocre et brique sort de lâordinaire. Vivement la suite.