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Dans la lignĂ©e de La civilisation inconsciente (N.B. avr. 1998) oĂč il sâattaquait Ă la technocratie, John Saul analyse dans cet essai les conditions qui ont gĂ©nĂ©rĂ© dans les annĂ©es 1970 la globalisation des marchĂ©s et permis son dĂ©veloppement jusque dans les annĂ©es 1990. Il identifie les premiers signes dâun rejet de cette tendance prĂ©sentĂ©e par ses dĂ©fenseurs comme inĂ©vitable en raison du dĂ©veloppement des nouvelles technologies de la communication et des moyens de transport international, et par le fait que lâargent et les monnaies Ă©taient devenus des biens rĂ©els dâĂ©change. Il dĂ©nonce les idĂ©ologues de la globalisation qui ont imposĂ© la dĂ©rĂ©gulation de nombreux secteurs dâactivitĂ©, les privatisations systĂ©matiques et la libĂ©ration des marchĂ©s, avec souvent des consĂ©quences trĂšs nĂ©fastes pour les populations. Il fustige aussi les Ătats qui se disent impuissants Ă contrer cette Ă©volution.
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Lâessai, trĂšs documentĂ©, sâappuie sur de nombreuses statistiques et dĂ©clarations dâexperts internationaux. MĂȘme sâil peut paraĂźtre excessif, il apporte des Ă©lĂ©ments de rĂ©flexion utiles pour apprĂ©hender lâĂ©conomie mondiale. Mais la spĂ©cialisation et la complexitĂ© du sujet en rendent la lecture difficile.