Mort d’une libraire

SLATER Alice

Grand Londres, 2019. Roach, passionnée de true crime, travaille mollement dans une librairie en perte de vitesse. Elle se prend d’intérêt pour Laura, une collègue efficace récemment arrivée, quand elle découvre qu’elle écrit des poèmes inspirés d’affaires criminelles en hommage aux victimes. Convaincue qu’elles ont beaucoup en commun, Roach entreprend le siège de Laura qui la fuit avec répugnance, loin de partager sa passion : sa mère est morte assassinée par un serial killer. Mais rien ne peut décourager Roach que l’obsession épanouit, aux dépens de sa collègue qui perd pied et boit de plus en plus.

Le roman progresse au fil de l’alternance des chapitres racontés par les deux héroïnes que tout oppose, physique comme caractère, et dont on découvre les évolutions contraires, prises dans une relation vampirique. Une tension court tout au long, la mort de Laura par la faute de Roach étant annoncée au début, mais la curiosité initiale est frustrée par une narration qui accumule des scènes répétitives, à la librairie et au pub -ça boit beaucoup. Quand il finit par se passer quelque chose, on a eu le temps de se lasser de personnages qui manquent d’épaisseur dans une intrigue sans vraie réflexion. Mi-étude psychologique, mi-comédie macabre, le roman ne tient pas ses promesses, malgré une écriture plaisante. (M.D. et N.B.)