Mortadelle

WEGENAST Bettina

Dernier nĂ© d’une portĂ©e de treize porcelets, Porcolino doit se battre pour tĂ©ter puis plonger son groin dans l’auge. Il vit dans le Centre d’exploitation N°3 gĂ©rĂ© par un coach d’orientation. Chaque porcelet a pour mission d’assurer la satiĂ©tĂ© des acheteurs et le meilleur rapport qualitĂ©/prix. Quel destin choisir ? Finir en jarret, en cĂŽtelette ? En mortadelle, clame Porcolino, choix motivĂ© par une publicitĂ© de la Ferme du bonheur : la mortadelle rend heureux. Nouvelles moqueries, Porcolino s’enfuit. La Ferme du bonheur lui conviendra-t-elle mieux ?  Des masques transformeront les enfants en porcelets et le spectacle sera amusant, quoiqu’un peu long et difficile Ă  retenir. Il se dĂ©roule en deux actes, l’un au Centre d’exploitation, l’autre Ă  la Ferme du bonheur et raille les dictats actuels : le monde du travail et sa course au profit, l’obligation de bonheur Ă  coup de thĂ©rapies par le yoga, la mĂ©ditation, le rire
 Dans les deux cas, il y a des coaches et dans les deux cas, Porcolino fait tout de travers. Le bonheur ? Il le trouve dans l’amour et le couple, perspective un peu limitĂ©e ? (A.-M.R.)