Mortel printemps

Hugo, Vadim, Rémi et Léa sont des collégiens sans problème avec les difficultés de leur âge : exigences des parents, petites rivalités amoureuses etc…  Rien de nouveau sous le soleil du village tranquille où vivent les quatre amis ! Tout change brusquement avec l’assassinat de leur jeune professeur de mathématiques, un soir, chez elle. Or, ce soir-là, Vadim est allé rapporter à la jeune femme une pochette remplie d’argent qu’elle avait oubliée à la fin de leur cours. Et depuis, Vadim a disparu.

Une intrigue policière classique : un meurtre, un suspect, le travail d’une police compétente et efficace, des parents inquiets, des enfants traumatisés et mentant pour « couvrir » leur ami, des pistes parallèles et des rebondissements à la clef. Un polar classique, qui tient en haleine et introduit de jeunes lecteurs à ce genre romanesque de manière très honorable. Mieux encore : Claire Gratias prend prétexte de l’intrigue pour analyser finement le conflit qui se joue en chacun de ces adolescents entre l’interrogation sur l’innocence de leur ami qui ébranle leur amitié et le respect de la loi et de la morale. Une autre question : la frontière entre fidélité et complicité… Le roman présente habilement un dernier intérêt : de l’événement, nous avons trois versions, la romancière enchâssant la narration centrale dans le journal tenu 20 ans après par Hugo et une lettre de Vadim. Où est donc la vérité ?  (C.B et M.C.D)