Francis Xavier Meeham, cambrioleur récidiviste, s’est mis involontairement dans un mauvais cas et risque de croupir à vie dans une prison fédérale. Survient un politicien qui se fait passer pour un avocat et lui propose un marché. Si le voleur récupère discrètement une cassette compromettante pour le Président sortant avant les élections, il est libre et son casier judiciaire redevient vierge. Motus et bouche cousue relate l’équipée rocambolesque de Meeham qui, grâce à son intelligence roublarde et la complicité de son avocate hors normes, déjoue tous les pièges tendus par les sbires des deux partis, pour s’acquitter de ce service commandé en marge de la loi, tout en réalisant un joli casse pour son propre compte. Le dernier de sa carrière ?
Ainsi que dans ses précédents thrillers bien ficelés, dont Mauvaises nouvelles (N.B. fév. 2003), Donald Westlake campe un anti-héros bigrement sympathique et distrayant, prétexte cette fois à une critique désopilante et caustique du monde politique américain. On s’amuse ferme.