Mouha

Mouha saute de son arbre pour découvrir le monde inconnu et passionnant d’en bas. Elle rencontre le poussin masqué qui lui explique qu’ici on est sûr de rien. Mouha poursuit sa balade, « tout lui paraît clairement étrange ». En chemin certains personnages monstrueux lui soumettent des énigmes pour l’arrêter, mais elle a réponse à tout ; ils lui donnent rendez-vous pages 38-39. Tous ces bizarroïdes qu’elle croise l’amusent et leurs menaces ne la désarçonnent absolument pas. Elle garde sa bonne humeur jusqu’au bout.  C’est un album plein de tendresse, incarnée par cette petite fille à la coiffure impossible qui fait que tour à tour elle est traitée de mal coiffée par les monstres et complimentée par ceux qui l’apprécient. On retrouve le dessin de Claude Ponti et ses inventions étranges ainsi que les débordements d’une langue triturée dans tous les sens ; si on l’aime on ne s’en lasse pas, on s’en amuse beaucoup. Cette histoire de monstres détruits par l’innocence est un message d’espoir. (A.D.)