Tenant dâHegel que la vĂ©ritĂ© se trouve dans le mouvement, Philippe Sollers le prend comme compagnon de route pour remonter le temps et traverser lâespace. Par « sauts et gambades », comme Ă©crivait Montaigne, il commente la Bible alors que les religions explosent, sâintĂ©resse aux avancĂ©es des neurosciences et aux espaces infinis, salue le courage de Saviano face aux narcotrafiquants, admire lâart pariĂ©tal, critique violemment la liquĂ©faction de la sociĂ©tĂ©, cite abondamment les poĂštes chinois, rĂȘve de LĂ©nine, annonce la mort de lâhumour, convoque Nietzsche, CĂ©line, Hugo, Flaubert, Kafka⊠Piochant dans la littĂ©rature universelle, ces courts textes « veu[len]t faire voir une chose infinie et invisible : (âŠ) un point se mouvant partout Ă une vitesse infinie, car il est en tous lieux et est tout entier en chaque endroit » (Pascal). Sont-ils brillants ? Ă©rudits ? fumeux ? Difficile de suivre ce Mouvement : fidĂšle Ă son habitude, cet intellectuel touche-Ă -tout juxtapose arbitrairement des sujets dont lâĂ©vidence Ă©chappe Ă une intelligence moyenne. (D.D. et C.M.)
Mouvement
SOLLERS Philippe