Gil Jourdan, Tif et Tondu, Yoko Tsuno… etc : tous les anciens ont grandi avec ces albums, tandis que des plus jeunes ont feuilleté leurs pages si tournées qu’elles se détachent. Ils font partie de notre patrimoine BD. Et bien sûr leur auteur avec, Maurice Tillieux. Bazile et Glénat évoquent cet auteur disparu en 1978. Ils le mettent en scène dans divers épisodes de sa vie qui rappellent quelques traits fameux de son caractère enjoué. La Dauphine jaune en est un exemple marquant, en référence à ces voitures de couleurs vives que Tillieux affectionnait. On nous le présente éternellement distrait mais avec cette confiance en lui qui le fait retomber sur ses pieds : à la recherche de son sujet pendant ses vacances à Noirmoutier ; sur le port de Saint Nazaire confondu par le public avec Hergé ; sur un repérage en Grande Bretagne… Le dessin de Bazile essaie tant bien que mal de retrouver celui de son maître et offre un monde en gris, rouge, rose puis mauve dont seules les couleurs d’or des véhicules tranchent. Les récits peinent à passionner quiconque n’est pas suffisamment érudit pour goûter les multiples références à la vie du modèle.
M’sieur Maurice et la Dauphine jaune
BAZILE Bruno