M’sieur Victor

GARNIER Pascal

Simon, un adolescent, fuit une famille envahissante dont il est  l’aĂźnĂ©. Sa fugue s’arrĂȘte Ă  Valence quand une jeune femme lui confie un bĂ©bĂ© et ne revient pas.  Un vieil homme, Victor, propose Ă  Simon de les hĂ©berger dans sa brocante. De marchĂ©s en dĂ©barras de maisons, des liens se tissent, le passĂ© de Victor se dĂ©voile avec ses deuils douloureux et ses souvenirs d’enfance. Une vieille merciĂšre et la propriĂ©taire esseulĂ©e d’une grande maison forment peu Ă  peu avec Victor et les enfants un semblant de famille. Mais le retour de la mĂšre du bĂ©bĂ© fait resurgir la rĂ©alitĂ© et le poids des  mensonges de Simon.

De bons sentiments et des personnages chaleureux ne suffisent pas Ă  masquer le manque de rĂ©alisme de cette histoire oĂč l’adulte a une attitude irresponsable. La fugue n’a pas de rĂ©el motif psychologique et semble presque ĂȘtre une promenade, sans consĂ©quence pour l’entourage mais grave pour l’abandon d’enfant puisque la police n’est pas alertĂ©e. La mise en danger d’un adolescent hĂ©bergĂ© par un inconnu n’est jamais Ă©voquĂ©e. Quant au bĂ©bĂ©, il ressemble Ă  une poupĂ©e qui s’accommode de tout ce qui lui arrive. L’aventure finit bien, dans un monde oĂč les problĂšmes de scolaritĂ© et de rupture avec la famille sont rĂ©solus par de l’amour et de la gĂ©nĂ©rositĂ©. Un message d’espoir sans rĂ©flexion approfondie.