Mufle

NEUHOFF Éric

Le narrateur, la cinquantaine, déjà marié deux fois, désormais célibataire, ouvre le téléphone portable que sa maîtresse, Charlotte, a laissé traîner, lit un SMS qu’elle a oublié d’effacer et constate qu’elle vient de vivre une aventure. Elle nie d’abord, puis avoue que depuis des années elle le trompe. Il s’interroge, la revoit, tergiverse, se complaît à l’imaginer laide, vieillie, abandonnée, recense férocement ses défauts. Il la quitte enfin et, après quelques mois pénibles, une autre Charlotte lui redonne le sourire.

 

Un sujet rebattu que ce court roman n’éclaire d’aucun jour nouveau. Le triste héros, ainsi que ceux qu’il fréquente, ne semblent s’intéresser qu’aux problèmes de sexe. Le changement continuel du temps des verbes finit par nuire à la cohérence du récit, et la propension du personnage à parler de lui (parfois à la troisième personne) ne donne aucun cachet à une écriture banale. Un ouvrage d’un intérêt limité.