Thomas passe le mois de juillet chez son grand-pĂšre, Ă la campagne : il dĂ©couvre auprĂšs de lui les plantes sauvages des fossĂ©s, la mauve, au goĂ»t si particulier, la bourrache et le tussilage qui deviennent les pions colorĂ©s de leurs parties de morpion, et le sureau odorant dont on fait des flĂ»tesâŠÂ  Christophe LĂ©on ose aller Ă contre-courant : ce texte est une initiation aux plaisirs subtils de la nature, Ă la poĂ©sie des mots, des noms des fleurs et de leurs doubles latins, Ă la magie des instruments de musique nĂ©s dâun savoir-faire ancestral. Transmission tout en douceur et en dĂ©licatesse, les sens sont sollicitĂ©s et plus encore lâattention au menu dĂ©tail. Un luxe ! Une grande tendresse entre le vieil homme et lâenfant irrigue ce texte ensoleillĂ© qui refuse les « Ă - peu- prĂšs » de la langue au profit dâune Ă©criture prĂ©cise, Ă©lĂ©gante et pudique. LâĂ©pilogue, bien des annĂ©es plus tard, donne Ă ce rĂ©cit une saveur supplĂ©mentaire, celle du souvenir. (C.B et J.J.)
Musique verte
LĂON Christophe