Mutilée.

KHADY

À sept ans, Khady a vécu au Sénégal le cauchemar de l’excision et ses indicibles souffrances. Mariée à treize ans avec un cousin de vingt ans son aîné, elle le rejoint à Paris à quinze. Répugnant aux relations sexuelles avec cet époux imposé par le clan, elle brave les pressions familiales et se révolte contre les traditions : mariages forcés, polygamie, grossesses trop rapprochées. Laissant ce mari campé sur ses positions machistes, elle lutte pour gagner sa vie, divorcer, récupérer les allocations familiales attribuées au père. En 1982 le décès d’une petite Malienne à la suite d’une excision lui fait prendre conscience de la barbarie de cette pratique pensée par les hommes pour assurer leur pouvoir au mépris de conséquences funestes pour la santé, loin de toute exigence religieuse. Khady se lance dans un militantisme acharné contre les mutilations génitales féminines qui la conduit à l’ONU en 2005.

 

Le récit de sa vie éclaire plus que tout discours son combat pour les droits de la femme et contre les mutilations qui touchent deux millions de jeunes filles par an.