My Bloody Valentine

Pour la première fois, Delphine passe les vacances d’été avec son nouveau compagnon. Ils sont en Corse, avec des amis de ce dernier et leurs enfants respectifs. Delphine peine à trouver sa place dans ce huis-clos amical et familial. Émilie, la fille de son chéri, la déteste de plus en plus, tandis que chez les adolescents, tout se passe apparemment bien sous la houlette de Valentine, la séduisante petite amie de Quentin, le fils des copains. Mais où donc est passé Esteban, son fils à elle ?   Est-ce parce qu’elle est sociologue que Christine Détrez (La nuit des éphémères, NB janvier-février 2016) parvient à créer cette atmosphère réaliste ? Le langage et les comportements des adolescents, les aléas d’une famille recomposée, les états d’âme de Delphine, les rapports mère/fils, ou les agissements tyranniques de la petite dernière avec son père, tout sonne plus vrai que nature… Au milieu de ces stéréotypes, souffrance et inquiétude montent ; mais on reste dans une incertitude assez subtilement menée, qui repose sur la culpabilisation de Delphine, celle qui a volé le mari d’une autre ! (D.D. et E.B.)