N, de Stephen King

S’il existe des lieux maléfiques, les mégalithes du champ d’Ackerman semblent être un « spot », au vu de ce qui s’y passe ou des angoissantes hallucinations qu’elles provoquent. Dans cette contrée du Maine (EU) magnifique et désolée, sept ou huit pierres dressées semblent être les portes vers l’enfer qu’habitent monstres, angoisse et mort violente. Qu’ils soient  d’obscurs paysans, expert-comptable, psychanalyste, mère de famille, journaliste ou lecteurs du journal local, tous ceux que la curiosité amène à fréquenter le champ d’Ackerman sont atteints rapidement de troubles mentaux qui entravent la perception du réel. Très vite ils dégénèrent en TOC. L’issue est une mort violente contagieuse.

Marc Guggenheim et Alex Maleev adaptent ici une nouvelle de Stephen King (maître incontesté du fantastiques et de l’épouvante, auteur aussi de drames psychologiques). Ils laissent planer le doute sur le réel et le possible, distillent l’angoisse et l’obsession. Ils inoculent la contagion de la névrose qui pourrait s’attraper comme une simple grippe. Sous la forme d’un roman photo aux images hyper réalistes habillées de couleurs sombres ou violentes, Stephen King ravira les amateurs du genre et laissera les autres un peu groggy. Peut-on être hanté par des lieux hantés ?