Dans son Aston Martin déglinguée, un homme au gros ventre, qui fut photographe de mode, se prépare à rejoindre ses deux maîtresses qu’il aime et déteste à la fois. Il laisse derrière lui Ahmed, son amant drogué, Didine, sa compagne dont il attend la mort avec espoir et joli-papa qui l’énerve. Sans cesse retardé, harcelé par son téléphone portable, petit appareil autoritaire, il s’ennuie et promène un regard dégoûté sur l’humanité qui l’entoure. Le mensonge est son viatique.
Dans cette triste bouffonnerie, l’auteur égratigne au passage quelques célébrités : Naomi Campbell, Sophie Marceau, Guy Bedos, Lætitia Casta, etc. S’il faut lui reconnaître une certaine force, ses provocations calculées, presque naïves, sa curiosité pour la salissure et l’immonde, son ton sarcastique laissent finalement indifférent (ou irrité). Déprimant.