La cinquantaine bien tassée, un météorologue japonais, qui rentre sagement tous les soirs dans sa maison de banlieue à Nagasaki, a tout du vieux garçon à la vie réglée comme du papier à musique. Cependant quelque chose, ou plutôt quelqu’un, se met à perturber ce bel agencement. Il a des preuves irréfutables que l’on pénètre chez lui et met au point un stratagème pour confondre l’intrus…
Ce court roman d’une centaine de pages a les qualités de concision d’une nouvelle. Cadre, intrigue et personnages sont rapidement mis en place et le suspense est habilement dosé tandis que la chute invite à une réflexion sur les blessures de la vie (cf. L’homme sans empreintes, NB mars 2008), celles de l’enfance, de la solitude ou de l’exclusion. Les deux acteurs de ce petit drame, qui s’expriment successivement, sont pudiquement esquissés mais attachants. Jolie écriture pour un livre mince, bien pris dans sa petite taille.