Avec Naître en français, Stella Baruk, connue pour ses ouvrages sur les difficultés de l’apprentissage en mathématiques dont L’âge du capitaine, de l’erreur en mathématiques (NB mars 1985), raconte cette fois son enfance insolite marquée par une patrie qu’elle ne connaîtra qu’à l’âge adulte. Elle grandit à Yezd en Iran, Alep en Syrie, Beyrouth au Liban, au hasard des postes de ses parents, instituteurs dépêchés par l’Alliance israélite pour enseigner le français à l’étranger. D’abord centrée sur sa famille, son père chéri, cultivé et fantaisiste, sa mère trop exigeante et son petit frère parfois pesant, puis sur l’école (au Liban, un pensionnat catholique), l’enfant sensible et douée s’ouvre progressivement au monde extérieur, dans un cadre de rêve et une société multiculturelle plus ou moins tolérante. Ce livre séduit en tant que document vivant sur le Proche-Orient de l’après-guerre, témoignage émouvant des émerveillements et tourments de l’enfance. C’est aussi un bel hommage à la langue et à l’écriture françaises.
Naître en français
BARUK Stella