Le pĂšre de Naja (petite jeune fille aux cheveux bleus et au regard de poupĂ©e ) a tentĂ© de lâĂ©liminer. Devant cette manifestation abusive de paternitĂ©, elle ressuscite avec lâĂąme dâune tueuse, et cherche Ă comprendre et Ă se venger. Le pĂšre est le numĂ©ro un dâune organisation criminelle et, au sommet de la hiĂ©rarchie, on tente de sâentretuer.
On a du mal Ă sâintĂ©resser Ă cette succession glacĂ©e de corps ligotĂ©s ou torturĂ©s, Ă ce dĂ©veloppement hachĂ©, Ă cette narration en voix off, à ces personnages tantĂŽt dessinĂ©s de façon impersonnelle, dans le style des mangas, et colorĂ©s en teintes sombres et glauques ou en tonalitĂ©s bleutĂ©es ; tantĂŽt traitĂ©s en rouge dans une maniĂšre expressionniste. Leur psychologie superficielle et mortifĂšre ne relĂšve pas une intrigue sans nerf, qui sâĂ©parpille en succession de cadavres, de coups de feu, et de dĂ©parts de motos. Les ingrĂ©dients du genre sont lĂ , mais la mayonnaise nâa pas pris. Dommage car le graphisme qui emprunte parfois Ă l’esthĂ©tique du manga ne manque pas de force voire de beautĂ©.