Naja ; 4

MORVAN, BENGAL

Le père de Naja (petite jeune fille aux cheveux bleus et au regard de poupée ) a tenté de l’éliminer. Devant cette manifestation abusive de paternité, elle ressuscite avec l’âme d’une tueuse, et cherche à comprendre et à se venger. Le père est le numéro un d’une organisation criminelle et, au sommet de la hiérarchie, on tente de s’entretuer.

On a du mal à s’intéresser à cette succession glacée de corps ligotés ou torturés, à ce développement haché, à cette narration en voix off,  à ces personnages tantôt dessinés de façon impersonnelle, dans le style des mangas, et colorés en teintes sombres et glauques ou en tonalités bleutées ; tantôt traités en rouge dans une manière expressionniste. Leur psychologie superficielle et mortifère ne relève pas une intrigue sans nerf, qui s’éparpille en succession de cadavres, de coups de feu, et de départs de motos. Les ingrédients du genre sont là, mais la mayonnaise n’a pas pris. Dommage car le graphisme qui emprunte parfois à l’esthétique du manga ne manque pas de force voire de beauté.