Napalm Fever

BARTE Allan

En 1968, aprĂšs une manifestation pro-vietnamienne Ă  Paris, AndrĂ© est recrutĂ© pour aller faire un reportage au Vietnam dont il est originaire. InfiltrĂ© dans un groupe vietcong, il est nanti du grade de lieutenant et dĂ©couvre la guĂ©rilla, la vie au camp, les raids dans la jungle, les piĂšges mortels, les bombardements au napalm par les avions amĂ©ricains. Le jour oĂč le chef de son groupe est tuĂ© d’une balle dans la tĂȘte, il devient, Ă  cause de son grade, chef du commando. Son comportement se radicalise, mais l’attaque menĂ©e sur SaĂŻgon par le gĂ©nĂ©ral Giap le confronte Ă  son passé 

D’origine franco-vietnamienne, l’auteur a pris le parti de traiter la guerre entre Vietnamiens et AmĂ©ricains en recourant Ă  l’anthropomorphisme. Dans un trait simplifiĂ©, il attribue Ă  ses personnages des faciĂšs animaliers sur des corps humains : une tĂȘte de chat pour le hĂ©ros AndrĂ©, de lion pour le gĂ©nĂ©ral Giap
 Cet aspect volontairement naĂŻf de l’illustration Ă©dulcore la cruautĂ© des faits en les Ă©voquant sans ancrage historique explicite. Le scĂ©nario, par ailleurs, catapulte de la mĂȘme maniĂšre les Ă©vĂ©nements et la radicalisation de la quĂȘte du hĂ©ros, sans en expliquer les motifs profonds et graves. Un dĂ©calage et des non-dits qui laissent le lecteur perplexe