Ne pars pas avant moi

À dix-sept ans, Jean-Marie est en terminale. Mille questions existentielles taraudent le lycéen : la vie n’est-elle qu’une suite de promesses sans lendemain ? Les amours, une succession de revers ? L’avenir est-il déchiffrable ? Il rencontre Solange un soir de nouvel an, entretient avec l’adolescente une relation amoureuse désabusée, échoue au baccalauréat, mais fait, grâce à elle, ses premiers pas dans le monde codifié de la haute bourgeoisie qui le fascine. De déconvenue en réussite, le jeune homme comprend la place essentielle qu’occupe pour lui l’écriture. Sous une plume brillante et précise, Jean-Marie Rouart retrace son parcours dans un roman autobiographique. Les anecdotes de jeunesse alternent avec les épisodes qui l’ont conduit à l’Académie française. Sensible aux mondanités (La guerre amoureuse, NB janvier 2011), l’auteur évoque avec légèreté ses conquêtes sentimentales, ses doutes, ses échecs et brosse de savoureux portraits parfois vinaigrés de François Nourissier, Jacques Vergès, Franz-Olivier Giesbert. Quelques pages consacrées à Jean d’Ormesson révèlent une amitié sincère. Ce voyage dans l’intimité, sous forme de pochades teintées d’humour, n’est pas pour déplaire.