Sylvia, 17 ans, fatiguée de la garde alternée, de déménager chaque semaine avec ses petites soeurs, souhaite vivre à plein temps chez sa mère. Elle prend le téléphone pour informer son père de sa décision et entend dans l’appareil l’affreux carambolage qui coûte la vie à celui-ci. Sous le choc elle se sent coupable, découvre devant l’anéantissement de sa mère que ses parents, en dépit du divorce, sont restés très proches, toujours amoureux l’un de l’autre. Un livre sur les rituels vietnamiens, trouvé dans les affaires de son père, va lui permettre d’organiser la cérémonie au cimetière comme elle pense qu’il l’aurait aimée et de commencer plus sereinement son deuil.
Sur le thème de la perte brutale d’un proche, les différentes phases du deuil sont bien présentées : en réaction au choc la colère, le désarroi, puis la ronde des souvenirs, l’aide du temps et d’un nouvel amour qui apaise la douleur. Toutefois le rythme lent d’une écriture sans apprêt et dense, reflet émouvant de la complexité des sentiments des personnalités diverses, s’avère lassante et laisse parfois une sensation oppressante…