Un hématologue de cinquante ans, dans un état semi-dépressif, quitte sa femme et ses deux enfants adolescents. De sa fenêtre, il aperçoit un passant avec lequel il engage un dialogue imaginaire, lui prêtant une aventure sentimentale idéalisée pleine de rebondissements mais aussi de désillusions. Parallèlement, il enquête sur ses origines, découvrant une judéité niée par ses parents qui lui avaient caché l’existence d’une grand-tante déportée avec sa fille.
Le style manque de fluidité et les personnages n’acquièrent pas une réelle densité car ils semblent fabriqués. Néanmoins, la trame et les ressorts psychologiques de ce roman écrit par une psychanalyste sont originaux et crédibles, abordant les thèmes de l’identité, du secret familial, cause vraisemblable du mal-être du héros ainsi que du caractère éphémère de la passion amoureuse.
Le livre, assez didactique, semble avoir pour objectif de démontrer qu’en se réappropriant son passé et en renonçant à un double fantasmé, il est possible pour le héros de trouver l’équilibre et le bonheur qui lui avaient toujours fait défaut.