En 1984, la mine de Coldwell au Nord de l’Angleterre a fermé et les mineurs au chômage sont en colère. Leur révolte est brutalement réprimée par les policiers de Margaret Thatcher qui n’hésitent pas à brutaliser manifestants et spectateurs, et à manipuler les médias pour se concilier l’opinion. Une génération plus tard, la ville est dévastée, ses habitants confrontés à une violence omniprésente. Bagarres, sexe, alcool sont leur quotidien, rythmé par les musiques de l’époque. Il n’y a que le football pour leur apporter un peu de distraction. Un journaliste, envoyé comme témoin, se trouve bientôt impliqué dans la lutte. Sous un nom de ville fictif, l’auteur décrit avec réalisme la vie de ces ex-mineurs courageux, mais brutaux, puis celle de leurs descendants abrutis par leurs conditions de vie. Beaucoup de personnages (trop !) circulent dans ces pages très noires. Le lecteur, perdu dans des époques différentes et juxtaposées, s’attache un peu aux détails, mais pas à l’ensemble. Une description de la répression policière forme un chapitre plus intéressant, mais ce roman laisse une impression brouillonne.
Né sous les coups
WAITES Martyn