Négociateur de crise, Stanislas Monville a créé son agence et monté une équipe restreinte de collaborateurs surdoués. À l’issue d’une conférence, un participant le contacte pour l’épauler, dans la plus stricte discrétion, dans la négociation de rachats de terres au Laos afin d’implanter un conservatoire de la biodiversité. Un projet vertueux auquel Stan adhère, loin d’en imaginer le côté obscur.
Formé au FBI, ancien membre du RAID, négociateur professionnel, Laurent Combalbert sait de quoi il parle et nourrit son premier roman de sa propre expérience. Ce thriller bien ancré dans l’époque, au sujet fou mais terriblement crédible, se construit sur une intrigue originale et efficace qui laisse imaginer le professionnel à la manœuvre derrière ses personnages. Cynisme de grands consortiums, pouvoir des lobbies, radicalisation de militants écologistes et théorie de l’effondrement rivalisent avec l’efficacité des réseaux du négociateur, la solidité de l’équipe et sa capacité à anticiper car, en négociation, « il faut toujours avoir un temps d’avance ». Le style, littéraire, sied bien à ce polar où la parole est un atout maître. Les chapitres courts donnent le rythme, les enjeux personnels sont dosés avec un grand savoir-faire et l’empathie du lecteur est ferrée, jusqu’à la pirouette finale, diabolique ! (Maje et M.-N.P.)