Negra soledad

DÍAZ-ETEROVIC Ramón

Heredia, détective privé à Santiago est contacté par la femme de son ami, l’avocat Razetti, pour enquêter sur les circonstances de sa mort mystérieuse. Razetti avait été chargé par un groupe de paysans de porter plainte pour dénoncer la lente mort de leur petit village, menacé d’une pollution provoquée par une compagnie minière. Dans le même temps Heredia, le solitaire désenchanté, est à sur le point de s’engager pour la vie avec la commissaire Doris Fabra. Pour lui, toujours assisté de son chat, Simenon, l’affaire s’annonce compliquée dans un monde qui lui est étranger.  Ramón Díaz-Eterovic s’attaque cette fois-ci au pouvoir économique et politique qui engendre de plus en plus d’injustices et d’inégalités. Comme dans ses précédents romans et dans Le deuxième voeu (NB juin 2013), l’auteur suit les transformations de son pays. Il redessine un nouveau visage du Chili tout en contraste qui fait la part belle au pessimisme de son héros, lequel doit aussi affronter ses démons : solitude et amour. De l’humour, de la lucidité, un ton personnel et attachant, et pourtant un manque de profondeur dû aux trop nombreux personnages, aux digressions et à une sentimentalité qui affadit le récit. (L.C. et A.Be.)